Résonance Art à Vidy

Évènement Gratuit

Dimanche 26 novembre 13h30 -15h30
Théâtre Vidy
En partenariat avec le Fresnoy et Loop Barcelona


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Regards croisés de cinéastes sur la forêt, ses mythes, ses vibrations, et ce qu’elle recèle des enjeux fondamentaux pour les sociétés anciennes ou contemporaines.

Arbre nourricier, arbre guérisseur, arbre culte, perçu tour à tour comme être vivant, maitre du temps, refuge, ou matière première, offrant le bois de résonance ou de construction.

Il cristallise nombre d’enjeux historiques, culturels, et économiques.

Discussion-débat modéré par Pascale Pronnier / projections.

Programme

Rencontre avec Saodat Ismailova

Séquences – La forêt de noyers endémiques du Kirghizistan
( work in progress )

Rencontre avec Enrique Ramirez

Alerce, un film hypnotique de Enrique Ramirez au sujet du plus vieil arbre sur terre, âgé de près de 5000 ans.

Rencontre avec Fernando Collin

Yollotl, de Fernando Collin, un plongeon dans la mythologie mésoaméricaine

Rencontre avec Gregor Božič

Extraits de “Contes de fruits et de monstres » et d’ “Images de fruits rêvées par de vieux paysans en hiver »

Il sera question de fruits et de rêves, de la corrélation inattendue des fruits et de la fantaisie, de la beauté, de la perception de l’espace, de la patience, et de la passion. 

Biographie des artistes

Saodat Ismailova

Née à Tachkent en 1981, Saodat Ismailova se forme en études cinématographiques et télévisuelles à l’Institut national des Arts de Tachkent, lieu de transmission de l’héritage russe sous l’ère soviétique. L’exploration des diverses cultures qui façonnent l’Asie Centrale est au cœur de sa pratique dès ses premiers courts-métrages réalisés au milieu des années 2000. Elle porte une attention particulière aux pratiques rituelles de la musique et de la danse, ainsi qu’aux transformations du paysage par l’exploitation intensive et l’industrie lourde tout au long du XXe siècle. Son œuvre intègre peu à peu des objets, fruits de recherches de terrain sur les traditions vernaculaires qui ont survécu à la domination soviétique. En 2013, elle représente l’Asie Centrale à la Biennale de Venise avec une pièce vidéo, Zukhra, s’intéressant aux mythes qui entourent la planète Vénus. L’artiste trouve là le premier nœud d’une conjonction de l’intime, des mythes collectifs et de la macro-histoire. L’œuvre semble ausculter l’inconscient onirique d’une jeune fille assoupie : elle témoigne d’une étude des récits de rêves qu’Ismailova a collecté auprès des communautés rurales.

En 2018, l’artiste est diplômée du Fresnoy – Studio national où elle crée deux installations à projections multiples : Stains of Oxus (2016) dresse un portrait du fleuve Amou-Darya, qui traverse l’Asie Centrale du Pamir à la Mer d’Aral, tandis que Two horizons (2017) relie la station spatiale russe de Baikonur aux premiers shamans qui vivaient autrefois sur le même site.

La série de photographies The Letters (2014-2017) puis le film The Haunted (2018), récemment entrés dans la collection du Centre Pompidou, élaborent subtilement l’idée d’une mémoire chiffrée que l’extinction menace, entre le palimpseste linguistique constant de l’Asie centrale et l’image totémique du tigre de la Caspienne, espèce autrefois sacrée qui n’a pas résisté à l’exploitation intensive des sols.

En 2022, l’artiste participe à la Biennale de Venise et à la Documenta de Cassel et reçoit le Eye Prize décerné par le Eye Film Museum, Amsterdam.

Enrique Ramirez

Né en 1979 à Santiago du Chili. Depuis 2010, il vit et travaille entre Paris (France) et Santiago (Chili). Il a étudié la musique populaire et le cinéma au Chili avant de rejoindre le master postgrade en art contemporain et nouveaux médias du Fresnoy -Studio National des Arts Contemporains (Tourcoing, France).

En 2014, il remporte le prix découverte des Amis du Palais de Tokyo, Paris, France. Il a depuis exposé dans des lieux majeurs comme Le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou, l’Espace Culturel Louis Vuitton ou le 104), en France (le Grand Café, Saint-Nazaire) et en Amérique centrale et du Sud (Museo Amparo, Puebla, Mexique ; Museo de la memoria, Santiago ; Centro Cultural MATTA, Embajada de Chile en Argentina, Buenos Aires).

En 2017, il est invité à la 57e Exposition internationale d’art – La Biennale di Venezia, sous la direction de Christine Macel.

Le travail d’Enrique Ramírez combine la vidéo, la photographie, les installations et les récits poétiques. Ramírez apprécie les histoires dans les histoires, les fictions qui traversent les pays et les époques, les mirages entre le rêve et la réalité.

Cet artiste chilien, qui vit et travaille entre le Chili et la France, utilise souvent l’image et le son pour construire une profusion d’intrigues et occuper l’équilibre entre le poétique et le politique. Ses mondes imaginaires sont attachés à un élément obsessionnel : sa réflexion part de la mer, espace de mémoire en perpétuel mouvement, espace de projections narratives où le destin du Chili croise les grands récits de voyage, de conquête et de flux migratoires. Ses images liquides parlent de l’éclat d’une vérité en fuite permanente, du ressac de l’histoire, qui se répète toujours et n’est jamais la même.

Fernando COLIN ROQUE

Fernando Colin Roque (1989, Mexique). À travers son travail Fernando essaie de comprendre la condition humaine, ainsi que sa contradiction, sa fragilité et son ambiguïté face à des faits complexes comme, le genre, la migration, la mémoire et la mort. En 2008, il réalise Le Chant des plaines, documentaire qui gagnera de nombreux prix. Il étudie au Berlinale Talent Campus. Il réalise Le Cri le plus vivant, une production du Ministère de la Culture du Mexique, ainsi que le film Coba : Esperanza. Ikki Films, produit son prochain long métrage documentaire La Vida es un carnaval.

Gregor Božič

Gregor Božič est né à Nova Gorica, pendant les Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo. Cinéaste, directeur de la photographie et chercheur en pomologie méditerranéenne, son premier film en tant que réalisateur, Il était une fois un châtaignier, a été présenté, en avant-première, au Festival international du film de Toronto (TIFF), en 2019. Le film a reçu de nombreux prix avant d’être projeté dans plus de cinquante festivals internationaux de cinéma. En qualité de directeur de la photographie, il a travaillé sur des films présentés et récompensés dans de prestigieux festivals internationaux, dont Locarno, Rotterdam, Tribeca et le FID Marseille. La première année de son séjour au Fresnoy, Gregor a créé une installation photographique, Images de fruits rêvées par de vieux paysans en hiver, montrée dans le cadre de l’exposition Panorama 22 – Les sentinelles en 2020.

Institutions partenaires

Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains

Installé dans un ancien site de divertissements populaires (auquel il doit son appellation familière « Le Fresnoy »), métamorphosé par l’architecte Bernard Tschumi, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains est une institution de recherche, de formation, de production et de diffusion artistiques, audiovisuelles et numériques, destinée à des étudiants avancés en provenance de toutes les disciplines de création et de quelques 45 pays sur tous les continents. Sur mission du ministère de la Culture et de la Communication, il a été conçu par Alain Fleischer qui en est le directeur depuis l’ouverture à la première promotion d’étudiants en octobre 1997. Le Fresnoy devrait être prochainement transformé en StudioLab international, avec un programme et des équipements nouveaux, permettant d’intégrer des scientifiques aux échanges interdisciplinaires.

Le Fresnoy – Studio national propose à ses étudiants (48 étudiants, 24 par promotion pour un cursus de deux années) un large décloisonnement des disciplines artistiques audiovisuelles et multimédia dans un continuum théorique, historique et technique qui va de la photographie jusqu’aux arts numériques, en passant par le cinéma et la vidéo. L’équipe permanente de coordination et d’encadrement pédagogiques invite chaque année des « artistes professeurs » choisis parmi les créateurs importants sur la scène nationale et internationale :

Anne Teresa de Keersmaeker, Tsaï Ming-Liang, Bruno Dumont, Mathieu Amalric, João Pedro Rodrigues, Joan Fontcuberta, Grégory Chatonsky, Atau Tanaka, Pascal Convert, Ryoji Ikeda, Jean-Luc Godard, Chantal Akerman, Christian Rizzo, Ryoichi Kurokawa, Robert Henke, Claire Denis, Cyril Teste, Manon de Boer, Ramy Fischler, Béla Tarr, Wang Bing, Caroline Champetier, Patrick Jouin, Pablo Valbuena, Laure Prouvost,…

Le programme pédagogique est principalement basé sur la production par des étudiants d’œuvres en grandeur réelle, avec des moyens professionnels, un accompagnement culturel, théorique et technique de haut niveau. Les artistes professeurs-invités réalisent eux-mêmes des œuvres et donnent l’exemple. Cette pédagogie du passage à l’acte est accompagnée de cycles de conférences théoriques, historiques et techniques données par des spécialistes.

Le Fresnoy – Studio national est aussi un lieu de diffusion et de programmation. Il accueille dans ses vastes nefs deux expositions par an qui peuvent être thématiques ou monographiques, et en particulier l’exposition “ Panorama ” qui présente chaque année à l’automne, l’ensemble des productions, soit plus de 50 œuvres : films, vidéos, installations, photographies, performances ou œuvres numériques. Deux salles de cinéma sont exploitées en programmation « Art et Essai » ; elles accueillent aussi une cinéthèque et la seule antenne de la Cinémathèque française hors de Paris.

 Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains est financé par le ministère de la Culture et la Région Hauts-de-France, avec la participation de la Ville de Tourcoing. Les équipements techniques ont été cofinancés par le FEDER (Fonds Européen de Développement Economique et Régional).

Loop Barcelona

Depuis 2003, LOOP Fair est la première foire dans son domaine à se consacrer exclusivement à la découverte, à la promotion et à l’acquisition d’œuvres d’art vidéo contemporaines.

LOOP Fair s’efforce de réexaminer les modèles traditionnels des foires d’art et les méthodes de présentation en tenant compte à la fois de l’évolution des attitudes de vision et d’interaction avec l’art, et des particularités des pratiques de l’image en mouvement. LOOP offre une expérience unique en présentant chaque projet de film dans une chambre d’hôtel, créant ainsi un cadre qui met l’accent sur le travail des artistes et facilite l’attention particulière requise par ce médium.

LOOP crée une communauté entre ceux qui travaillent dans les domaines concomitants de l’art contemporain et du cinéma, et constitue une occasion de promouvoir et de discuter des vidéos et des films d’artistes avec un public spécialisé.